Bukom, un bidonville Ghanéen où la boxe est devenue un mode de vie!

A Accra, la capitale du Ghana, un bidonville nommé Bukom situé au bord de la côte, est connu pour avoir donné naissance aux plus grands boxeurs africains, 7 champions du monde dont : Azumah Nelson, David Kotei, Joshua Clottey, Ben Tackie; connu sous le nom de Wonder.

Bukom est un quartier de pêcheurs où les clubs de boxe abondent, on en trouve pratiquement à tous les coins de rue, une quarantaine au total. Cela peut paraître surprenant mais les boxeurs ghanéens sont bien aussi souvent des pêcheurs. Ces deux activités semblent s’opposer mais bien au contraire elles se complètent et ont beaucoup de points communs: la pêche comme la boxe requiert patience, minutie, stratégie et persévérance.

Si ces clubs manquent cruellement d’équipement, la motivation restent bien ancrée. Les enfants scolarisés ou non s’y entraînent dés leur plus jeune âge avec détermination et enthousiasme, la boxe étant à Bukom un échappatoire à la délinquance, la violence et l’utilisation de drogues qui abondent dans ce quartier.

Les conditions sont dures: chaleur accablante, poussière, sols inadaptés voire dangereux en cas de chutes. Les entraînements se pratiquent pieds nus ou avec des chaussures souvent trop grandes ou trop petites  pour leurs utilisateurs que les boxeurs s’échangent entre eux.

Les fans de boxe sont nombreux à Accra, ils se réunissent tous les samedis autour d’un ring installé dans les rues où combattent des adultes mais aussi des enfants.

L’apparition sur la scène internationale de champions ghanéens dans les années 1980 et 1990 est l’une des raisons du succès de ce sport dans ce pays mais il s’agit aussi d’une tradition ancestrale qui a su se moderniser. En effet, l’ethnie Ga a longtemps pratiqué un sport de combat nommé Asafo atwele très proche de la boxe anglaise.

Ainsi, les boxeurs ghanéens sont souvent les fils, petits-fils ou arrières petits-fils de boxeurs.